Ajustements tactiques pour atteindre les objectifs de production, securite alimentaire et qualite des aliments a long terme – a l’occasion des nombreuses changes dans la mondialisation du secteur agricole, les attentes croissantes des consommateurs en matière d’alimentation biologique, ainsi que la nécessité d’établir une agriculture respectueuse de l’environnement, ont poussé les agriculteurs et leurs partenaires à établir un ensemble de bonnes pratiques agricoles. Cependant, le nombre croissant de initiatives diffèrentes, en particulier dans les pays en développement, pourrait surcharger les agriculteurs avec des codes d’usage et de réglementations multiples qui n’offrent pas un échange réel de connaissances et de meilleures pratiques.
Une base d’information d’indicateurs et de pratiques génériques suffisamment étendue pourrait permettre aux agriculteurs d’échanger les informations et les commentaires à l’aide de ressources intégrées. Il faudrait également promouvoir au niveau national des systèmes de soutien qui permettront d’établir des liens plus étroits entre les activités agricoles et les systèmes alimentaires locaux viables.
Il serait préférable d’établir en collaboration avec les gouvernements, les ONG/OSC et le secteur privé un cadre législatif et technologique global, afin de garantir une coopération harmonisée dans le domaine du développement agricole, d’assurer que tous les intérêts sont pris en compte et éviter de renforcer la fragmentation. Cependant, il faudrait aussi veiller à ce que les démarches menées par la FAO et ses partenaires puissent être adaptées à chaque contexte africain afin de répondre adéquatement aux objectifs avancés de réalisation environnementale, économique, sociale et humanitaire.
On devrait également faire en sorte que les bonnes pratiques agricoles soient orientées vers l’atteinte de l’équilibre optimale entre objectifs environnementaux, sociaux et humains, d’assurer une sécurité alimentaire suffisante aux hommes, des femmes et des enfants; fournir des revenus ajustés au niveau des exploitations agricoles, notamment à l’augmentation durable des salaires, du travail organisé et les périodes de repos; respecter les procédures définies en matière d’emploi et de rémunération; assurer la protection des cultures; répondre adéquatement aux besoins en nourriture, de produits agricoles et en matière d’exploitation animale; respecter les normes pour la production, la transformation, le stockage et l’exploitation agricoles; mettre en place en vue de l’établissement d’une infrastructure appropriée pour fournir des conseils à la clientèle; y compris l’établissement de réseaux pour traiter toutes les questions juridiques concernant le travail agricole. Enfin, les capacités de la société internationale doivent être utilisées en collaboration avec les régions et les agriculteurs pour réaliser ces objectifs. Les éléments de recherche doivent être approfondis, les compétences nécessaires élevées, la surveillance et la vérification détaillée à une seule fois, ainsi qu’un accès suffisant aux conseils. La mise en place de cette stratégie nécessitera la présence d’une communauté mondiale suffisamment vaste pour faire participer tous les partenaires.